Les Assemblées de maraîcher ayant eu lieu fin 2019 ont en effet discuté de la question de savoir s’il était pertinent de rassembler des producteurs avec et sans label bio. La question a été tranchée en défaveur de cette option. 

Si vous respectez l’entièreté du cahier des charges bio sans demander la certification bio, n’hésitez pas à contacter Biowallonie, la structure d’encadrement du secteur bio, qui pourra éventuellement lever avec vous un certain nombre de réticences et vous accompagner.

Laurent, conseiller technique à Biowallonie : “La certification biologique a ça de particulièrement intéressant qu’elle est très connue et reconnue, et qu’elle n’empêche aucunement toute démarche complémentaire de ceux qui l’estiment insuffisante ou silencieuse sur divers aspects (la taille de l’entreprise, le niveau d’industrie, la rémunération, l’empreinte écologique, etc.). Les labels Nature&Progrès ou Demeter ont ainsi comme prérequis de nécessiter le label bio ! De même, le cahier des charges bio me semble un bon pré-requis pour pratiquer le maraîchage diversifié, l’agroécologie, le Maraîchage sur sol vivant, la permaculture, la biodynamie, l’agriculture paysanne à micro-échelle ou à faibles intrants, une dynamique d’auto-régulation par SPG au sein du groupement.

Je l’associe pour ma part à une BASE de travail, à un élément de stabilisation de l‘entreprise et de transparence commerciale quand un contact intime avec chaque client n’est plus possible.

La certification bio, grâce aux primes bio à l’hectare, n’est d’aucun coût pour le producteur et représente une recette nette de plusieurs centaines d’euros par ha.an si le producteur concède à prendre un numéro de producteur auprès du SPW. Exemple pour 1 ha de maraîchage certifié : coût de la certification : 400€/an. Prime bio : 900-1050€/an. ”

Il reste vrai aussi que la labellisation bio peut présenter de trop faibles avantages dans certains cas :

  • Si le volume de production est très petit, avec une base de clients déjà acquise
  • Si vous êtes en début d’activité et pas encore certain de pouvoir pérenniser votre activité maraîchère